Registre des délibérations…

Registre des délibérations du Conseil Syndical des Mattes du Bas-Médoc

à Saint-Vivien de 1838 à 1946

(Pages et séances non numérotées)

La spartina :

Le 19 janvier 1924 : «  Mr Servan, membre de la chambre de commerce de Bordeaux, issu d’une ancienne famille du Médoc et propriétaire dans la 1èresection (des mattes du Bas-Médoc), se préoccupant à juste titre de remédier dans la mesure du possible, aux érosions  du fleuve au regard de sa propriété et aussi à l’ensemble du périmètre syndical exposé également aux dégâts sur une longueur de 20 km environ, de Valeyrac au Verdon, s’est mis en relation avec M. la Conservateur du Muséum, et a obtenu de lui des renseignements concernant une plante marine appelée spartina…susceptible de produire  une agglomération d’alluvion sur la plage. Cette plante existant dans l’embouchure de la Vire donne d’excellents résultats… ».  La Commission du Syndicat, désireuse de diminuer les frais considérables exposés chaque année pour l’entretient des digues, propose le principe d’une somme de 2 000 francs à faire voter, pour l’essaie de cette plantation… ».

L’Administrateur en chef des services maritimes de Pauillac n’y est pas opposé mais à condition que cette plante ne soit pas un obstacle à la petite pêche… ».

Prisonniers allemands :

31 mars 1944 :

Lettre du Délégué général de l’équipement national à M. le Sous-Préfet de la Gironde.

Paris le 31 mars 1944.

  • Réf : Ordonnance allemande du 11 novembre 1943.
  • Objet : Intervention des autorités allemandes dans le contrôle.
  • PJ : original d’autorisation des travaux

« J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’à la suite de l’examen auquel elles ont procédé, les autorités centrales allemandes ont porté à ma connaissance le 29 mars 1944 les décisions ci-dessous. Vous voudrez bien transmettre les originaux immédiatementaux intéressés, ci-joints des autorisations signées par les autorités allemandes qui doivent être présentes à toutes les visites de chantiers.

Sont autorisés les chantiers suivants :

  • Réparation des digues pour la protection des terrains de Jau-Dignac-Loirac. Pour le Syndicat des mattes du Bas-Médoc à Saint-Vivien.

Conditions : Ces travaux seront exécutés par des travailleurs pris sur place et avec des matériaux pris sur le contingent français.

Signée : Pour le Délégué général de l’équipement national et par autorisation,

Le Chef des services de réparation des matériaux.

3 juin 1944 :

Monsieur le Directeur du Syndic expose à la Commission Syndicale « la situation angoissante dans laquelle se trouvent les propriétaires des mattes par suite des réquisitions faites par les autorités occupantes : réquisition de personnel avec charrettes et chevaux. Les travailleurs des digues font défauts et le manque d’entretien entraîné fait craindre les inondations de l’hiver prochain ».

30 mars 1945 :

« Après 5 années d’occupation allemande et 10 mois pendant lesquels, avant l’attaque française et leur reddition, les allemands ont organisé par tous les moyens enleur pouvoir la défense de la forteresse Médoc, nos mattes et digues sur toute leur longueur ont subi des dégâts considérables : inondation totale par suite des brèches, mines, écluses et ouvrages de défenses brisés etc…Pas de coupure aux ports de Goulée et de Richard ». En conséquence le Syndicat des mattes considère que les prisonniers allemands doivent participer à la reconstruction des digues.

 Le 5 juin 1946 :

« le Syndicat des mattes employant des prisonniers de guerre sur la 2èmeet la 6èmesection du syndicat, charge Mr Yves Roux de la nourriture de ces prisonniers et pour ce d’acheter au comptant toutes les fournitures dont le prix lui sera remboursé sur état détaillé par nature de denrées ».